Droit à la formation des élus
L’article L.2123-12 du CGCT dispose que « les membres d’un conseil municipal ont droit à une formation adaptée à leurs fonctions ».
La fonction d’élu étant exigeante, deux dispositifs permettent aux élus municipaux et communautaires de se former.
2.Décidé en 2015 mais opérationnel depuis 2017, le Droit Individuel à la Formation (DIF élus) financé par la Caisse des dépôts et Consignations via le biais d’un prélèvement d’1% sur les indemnités des élus locaux et concerne également les formations sans lien direct avec le mandat. Chaque élu peut de lui-même solliciter ce droit à la formation.
1.Prise en charge du droit à la formation par la collectivité
Le code général des collectivités territoriales oblige les collectivités à abonder le budget formation qui doit être compris entre 2% et 20% du montant total des indemnités susceptibles d’être allouées aux élus.
Les crédits relatifs aux dépenses de formation qui n'ont pas été consommés à la clôture de l'exercice au titre duquel ils ont été inscrits sont affectés en totalité au budget formation de l'exercice suivant. Ils s’accumulent ainsi avec le montant du budget formation, obligatoirement voté chaque année. En revanche, ils ne peuvent être reportés au-delà de la fin de la mandature (c’est à dire l'année au cours de laquelle intervient le renouvellement de l'assemblée délibérante).
Les frais de formation comprennent :
Dans les trois mois suivant son renouvellement, le conseil municipal délibère sur l’exercice du droit à formation de ses membres. Il détermine les orientations et les crédits ouverts à ce titre. Un tableau récapitulant les actions de formation des élus financées par la commune est annexé au compte administratif. Il donne lieu à un débat annuel sur la formation des membres du conseil municipal. Ce droit est également reconnu au profit des membres des organes délibérants des métropoles, communautés d’agglomération, communautés urbaines et communautés de communes.
Droit à un congé de formation
Les élus salariés, fonctionnaires ou contractuels, ont droit à un congé de formation de 18 jours pour toute la durée de leur mandat et quel que soit le nombre de mandats qu’ils détiennent. Les frais de formation constituent une dépense obligatoire pour la commune, à condition que l’organisme dispensateur de la formation soit agréé par le ministre de l’Intérieur (agrément dispensé après avis du Conseil national de la Formation des Elus locaux), ce qui est le cas de l’Association Départementale des Maires de Meuse.
Source : Guide Statut de l’Elu local de l’AMF
2. Droit Individuel à la Formation
La loi du 31 mars 2015, portant sur le statut de l’élu, a créé un droit individuel à la formation pour certains élus locaux (conseillers municipaux, communautaires, métropolitains, départementaux et régionaux, y compris ceux qui ne sont pas indemnisés), financé par une cotisation obligatoire, dont le taux est de 1 %, précomptée sur le montant annuel brut des indemnités de fonction de ces mêmes conseillers, majorations comprises, lorsqu’ils en perçoivent.
Les cotisations sont versées au fonds spécialement créé pour le financement du DIFE, la Caisse des Dépôts et Consignations en assurant la gestion administrative, technique et financière. Par ailleurs, elle instruit les demandes de formation présentées par les élus.
Depuis juillet 2021, selon l'arrêté du 12 juillet 2021, le DIFE est comptabilisé en euros et non plus en heures.
La valeur des doits individuels à la formation est de 400,00 euros par an. Le montant maximal des droits susceptibles d'être détenus par chaque élu est fixé à 700 euros. Si l'alimentation annuelle des droits d'un élu conduit à un dépassement de ce plafond, le montant est écrêté afin que les droits de l'élu ne dépassent pas cette somme.
Le DIFE n'est utilisable que pour une formation liée au mandat d'élu (sauf le cas d'acquisition de compétences nécessaires à la réinsertion à l'issue du mandat) et si elle est dispensée par un organisme agrée par le ministère de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, ce qui est le cas de l'Association départementale des maires de Meuse.
Source : Guide Statut de l'élu local de l'AMF, version de janvier 2023.
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